Une bouteille centenaire de la Romanée Conti mise aux enchères ... en Touraine !

France Bleu Bourgogne, Flora Granchette

La maison Rouillac met aux enchères une bouteille centenaire de Romanée-Conti. Ce vin d'exception sera vendu lors d'une grande vente aux enchères le 26 mai prochain au château d'Artigny dans le département de l'Indre-et-Loire.

Malgré son centenaire, c'est toujours à consommer avec modération - Maison de ventes Rouillac

Entre des tableaux de Picasso et des peintures de Brueghel, il y aura un grand cru de Bourgogne sur la table des enchères ce dimanche 26 mai. Comme chaque année, la maison Rouillac organise une prestigieuse vente aux enchères au château d'Artigny dans le Val-de-Loire.
Parmi les lots, la maison de vente propose une bouteille de Romanée-Conti de 1924 conservée dans son état d'origine. La bouteille provient de la cave de Charles Brault, un grand amateur du vin dont une partie de la collection a été rachetée par le restaurant La Tour d'argent après son décès.

Une bouteille dans la grande Histoire

Pour marquer le centenaire de la bouteille, la vente commencera au prix symbolique de 1924 euros. C'est bien en dessous de sa véritable estimation à plusieurs milliers d'euros. " On imagine sans difficulté que les enchères vont s'envoler pour ce flacon ", affirme Brice Langlois, l'un des commissaires-priseurs responsables de la vente. En 2018, une bouteille de Romanée-Conti de 1945 avait par exemple été adjugée près de 482 000 euros à New-York.
Au-delà des amateurs vin, la bouteille devrait aussi intéresser les férus d'histoire. " L'année 1924, c'est une année charnière, ce sont les jeux olympiques d'hiver à Chamonix, c'est l'année de la réflexion des étoiles du guide Michelin ", explique Brice Langlois.

Un vin d'exception

Maxime Bruner, sommelier à l'hostellerie du Chapeau rouge à Dijon, espère que le futur acheteur dégustera la bouteille. "Le millésime 1924 est bon. C'est une année précoce avec beaucoup d'alcool ." Pour lui, conserver la bouteille dans une vitrine n'a pas de sens. "Le vin ça se boit et se partage. S'il est acheté par des collectionneurs ça n'a aucun intérêt, martèle l'expert.

Toutefois, rien ne garantit qu'une fois ouverte le vin soit pas bouchonné. "Si la bouteille a été bougée 45 fois ou a été mal conservée, vous pouvez avoir le plus grand des millésimes, le vin ne sera pas bon", appuie Maxime Brunet. "C'est le jeu de la vente."